Le plomb dans l’eau à Crest : un problème loin d’être réglé

Ma tribune du jour publiée dans le Crestois avec Franck.

Un article récent du journal numérique le Bec, publié le 28 octobre dernier, est venu rappeler que contrairement à ce que laisse entendre Hervé Mariton, le problème du plomb dans l’eau à Crest est loin d’être réglé. 

Plus de 16 ans après la première alerte en 2003, 13 ans après l’engagement pris par la municipalité de remplacer les 1 600 branchements en plomb de la commune avant 2013, – engagement pris en 2006 dans le premier volet de l’agenda 21-, 4 ans après le dernier scandale lié à au moins 3 cas de plombémies trop élevées chez des enfants de la ville, il restait encore, au 1er janvier dernier… plus de 400 branchements au plomb à Crest. 

Malgré les demandes répétées du collectif crestois « Du plomb dans l’eau » formé en 2015, et une action en justice, nous ne savons toujours pas où se trouvent ces centaines de branchements en plomb restants, Hervé Mariton refusant obstinément d’indiquer ne serait-ce que les quartiers toujours concernés par ce problème. Depuis la vague d’envoi de lettres d’information aux habitants concernés fin 2015/début 2016, les nouveaux locataires qui se sont installés dans ces logements n’ont pas été informés des risques encourus. Seule une page sur le site internet de la ville, remise seulement récemment à la une du site suite à la publication de l’article du Bec, donne quelques informations sur ce problème de santé publique. 

Le plomb est en effet une substance toxique pour l’organisme, même à faible concentration, et les enfants en bas âge et les femmes enceintes sont les plus exposés et les plus vulnérables. La mairie de Crest n’a pourtant fait aucune démarche pour sensibiliser régulièrement les établissements de la petite enfance du territoire (PMI, RAM, crèche, écoles maternelles, cabinets médicaux) pour informer plus particulièrement cette population à risque par le biais d’affiches ou de prospectus, malgré les cas de plombémies trop élevées évoqués plus haut.

Les témoignages recueillis par le Bec nous apprennent également que la communication directe avec les Crestois concernés n’est pas brillante non plus : erreur d’information dangereuse de la mairie qui a assuré à une habitante que son logement ne comportait aucun risque avant que celle-ci ne réalise sa propre analyse prouvant le contraire ; absence de réalisation des travaux promis ou travaux faits au coup par coup, quatre fois dans la même rue, plutôt que de façon coordonnée ; contradiction dans les explications données sur la priorisation de ces travaux, la mairie indiquant d’un côté au journal prioriser les enfants en bas âge et les femmes enceintes, mais de l’autre plutôt les logements ayant les taux de plomb les plus élevés en réponse à l’une des mamans de jeune enfant rencontrée, laquelle a dû attendre 3 ans pour qu’on lui change son branchement en plomb. Une problématique majeure reste celle de l’information des nouveaux arrivants, la mairie assurant évoquer le sujet lors de la réunion d’accueil collective annuelle, à laquelle l’une des habitantes interrogées a participé sans jamais y entendre le mot “plomb”…  On ajoutera à cet inventaire ubuesque le fait qu’il avait fallu des mois pour qu’Hervé Mariton finisse en 2016 par reconnaître et respecter la loi et qu’il prenne en compte les résultats des analyses d’eau réalisées au premier jet, et non au deuxième jet comme il avait commencé à le faire. 

Au-delà des risques liés à la santé, ce sont enfin les pertes financières pour la commune qui interpellent dans ce dossier. Hervé Mariton ayant jugé que les nouvelles normes européennes en la matière étaient « stupides » lors du conseil municipal du 28 juin 2013, il a laissé passer la possibilité de bénéficier à grande échelle des subventions européennes et de l’agence de l’eau pour remplacer tous les branchements en plomb de la ville, et pas seulement une partie, avant l’abaissement de la norme en 2013 et la fin de ces aides. Il était pourtant au même moment rapporteur du budget de l’eau à l’Assemblée Nationale, et donc le premier informé de ces subventions et de la date limite de 2013, celle-ci ayant été adoptée dans une directive européenne de 1998, 15 ans plus tôt. Résultat des courses : jusqu’à 580 000 euros de travaux initialement prévus pour la période 2016 – 2019, auxquels s’ajoutent jusqu’à 346 000 euros par an ces prochaines années, qui auraient pu être réalisés et surtout bien mieux subventionnés avant 2013. Hervé Mariton s’est ainsi retrouvé contraint ces dernières années de mobiliser des subventions qui auraient pu être utilisées à d’autres usages que le remplacement des branchements en plomb, soit plusieurs centaines de milliers d’euros de perte pour la commune.  Et il a surtout fait porter l’essentiel de cette charge financière sur les épaules des crestois, en augmentant la surtaxe communale pour la distribution de l’eau potable de 132% pour sa part fixe (de 11 à 25,49 euros par an), et de 21% pour sa part variable (de 0,5806 à 0,7011 euros / m3). Pas brillant pour quelqu’un qui se veut champion des subventions, et qui rappelle à qui veut l’entendre qu’il n’a jamais augmenté les impôts à Crest depuis 24 ans. Les impôts, non, mais les taxes communales, oui. Les Crestois apprécieront la nuance, surtout quand cette augmentation est directement due à une erreur de jugement irresponsable de leur maire.

Pour mettre fin à cette gabegie et à cette gestion affligeante d’un problème de santé publique, les candidats aux élections municipales devraient s’engager à publier en mairie et sur le site internet de la ville la carte des quartiers/rues où il reste des branchements en plomb, à informer régulièrement et correctement les habitants concernés, et à indiquer clairement la démarche suivie quant aux travaux pluriannuels de remplacement de ces branchements en plomb. 

Yann Louvel et Franck Flachenberg

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Bon vent à la mégacombi!

A peine le temps de commencer à s’habituer à écouter régulièrement la meilleure émission de la bande FM, que c’est déjà terminé!

La mégacombi, c’est, enfin c’était la totalement déjantée et magnifique émission de radio hebdomadaire sur Radio Canut, à Lyon, que j’ai découvert grâce à notre radio locale, Radio Saint Ferréol, que je ne remercierai jamais assez. Pour les fous rires contractés pendant les sessions de bricolage ou de course à pied adonnées en cette très bonne compagnie, tout comme pour les superbes reportages au coeur des manifs ou aux quatre coins de France et de Navarre, de savoureux moments radiophoniques.

Je n’ai découvert cette émission que l’an dernier mais j’ai été tout de suite marqué par la qualité et l’originalité de l’émission, vraiment unique et de très loin la meilleure de la bande FM, pour de vrai.

La mauvaise nouvelle, c’est que c’est fini depuis le mois dernier et la dernière émission, excellente elle aussi! La bonne nouvelle, c’est que la fine équipe laisse 10 ans d’archives derrière elle que je vais prendre un grand plaisir à écouter pendant des années…

Je vous invite à en faire autant si ça vous touche, avec une spéciale dédicace pour quelques émissions qui m’ont plus marquées comme celle sur l’indépendance de la Drôme, ou celle au coeur des mobilisations du printemps dernier!

Un grand merci et un bon vent à la mégacombi!

 

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Politique délétère, marée populaire!

Ca faisait bien longtemps que je n’avais plus participé à une manifestation à Valence… depuis le 1er mai 2013 peut-être? Les thèmes et les raisons de s’indigner n’ont pas changé depuis mais il faisait nettement plus beau hier pour la marée populaire pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité, et on était bien plus nombreux!

1000 manifestantEs d’après le Dauphiné Libéré, dont de nombreuses têtes crestoises connues, pour converger ensemble et s’opposer à toute l’œuvre de la première année au pouvoir de Jupiter, à l’initiative d’ATTAC et de la fondation Copernic et à l’appel de dizaines d’organisations diverses et variées. Excellente initiative unitaire pour permettre d’exprimer son dégoût d’une année de reculs en tous genres, dans de nombreux domaines, dont la litanie indiquée sur le site de la marée populaire donne le tournis. Et qui résume bien les enjeux actuels:

Voulons-nous vivre dans une société où les droits sociaux seraient réduits à néant, où les services publics et la sécurité sociale auraient disparu, où l’inégalité de traitement des territoires serait la règle, où l’accès à l’université serait de plus en plus réduit, où les lanceuses et lanceurs d’alerte et journalistes seraient bâillonnés, où les défis écologiques seraient soumis aux intérêts de la finance, où le logement, les HLM et les locataires seraient marchandises, où la lutte contre les discriminations se réduit à des discours ? Ou, au contraire, voulons-nous une société plus juste, plus solidaire, plus démocratique, plus égalitaire avec un meilleur partage des richesses ? Tel est l’enjeu.

La sérénade du président des riches est désormais à peu près connue de tous et toutes, mais ça valait quand même la peine de rappeler les chiffres comme l’a fait cette militante sur la pancarte ci-dessous.

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8 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches, d’un côté, mais bizarrement pas d' »argent magique » de l’autre pour les hopitaux (et le reste), c’est balo!

La lutte en cours à la SNCF fait aussi beaucoup parlé d’elle et est bien connue, tout comme celle dans les universités et le bordel sans nom de Parcoursup. Si on entend moins parlé des dernières tragédies concernant les migrants (ici ou ici, entre bien d’autres malheureusement), le reniement d’Emmanuel Macron sur cette question n’est pas passé inaperçu. Son bilan médiocre en termes d’environnement est en revanche bien moins connu du grand public.

Ce qui perce aussi moins dans l’opinion, c’est la répression systématique et hallucinante qui s’abat sur le mouvement social, de Notre-Dame-des-Landes aux universités : c’est un festival!

Rien de tel heureusement hier et plutôt un beau cortège bien coloré dans les rues du centre de Valence comme l’illustrent les photos ci-dessous prises devant le palais de justice.

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Un arrêt qui tombait à point pour dénoncer l’avalanche récente d’injustices criantes. Nous vivons en effet dans un pays où le ministre du budget à la tête de la lutte contre l’évasion fiscale mais fraudeur lui-même devrait échapper à la prison, quand des syndicalistes de la CGT sont condamnés à plusieurs mois de prison avec surcis pour une chemise arrachée, et les lanceurs d’alerte de Greenpeace sur le nucléaire carrément à de la prison ferme! Sans oublier la condamnation de Cédric Herrou l’an dernier pour délit de solidarité. Et après on s’étonne de l’écœurement général d’un nombre toujours plus important de citoyens et citoyennes de ce pays…

Bref, le nouveau monde de Macron ressemble furieusement à l’ancien, et comme sous le quinquennat de François Hollande, il devrait y avoir de l’action et des mobilisations pendant les 4 prochaines années…

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Joyeux anniversaire! Abonnez-vous à Mediapart, et aux autres médias libres et indépendants

Déjà 10 ans que Mediapart existe! Et déjà presque 5 ans que j’y suis abonné, depuis l’affaire Cahuzac, le plus grands scoop à ce jour du journal et un des plus retentissants scandales politiques de ces dernières décennies. Je ne changerai donc pas une ligne à mon blog de 2013 qui décrivait les raisons qui m’ont poussé à m’abonner à ce journal en ligne, raisons qui sont toujours les mêmes 5 ans plus tard, plus que jamais!

L’immense majorité des médias français est toujours aux mains de grandes puissances économiques et financières, aussi grassement que scandaleusement subventionnées par nos impôts ; l’influence du politique sur l’audiovisuel public se fait de plus en plus ressentir, comme le résume très bien Clémentine Autain dans cette tribune parue dans Libération ; et le journalisme d’investigation reste malheureusement réduit à la portion congrue.

Impossible au passage de ne pas saluer la mémoire de ces journalistes d’investigation qui sont morts ces derniers mois, partout dans le monde y compris dans notre Union Européenne : Daphne Caruana Galizia, assassiné à Malte en octobre dernier, ou Jan Kuciak, assassiné en Slovaquie il y a moins d’un mois et dont Mediapart a publié la dernière enquête, « à jamais inachevée ».

Ce besoin fondamental d’une information libre de tous les intérêts politiques et économiques est bien résumé dans la vidéo ci-dessous de Vincent Verzat, de Partager c’est sympa!, cette semaine depuis le Forum Social Mondial au Brésil.

Je reprends le conseil de Vincent en fin de vidéo pour vous appeler, si vous en avez les moyens, à vous abonner à Mediapart mais aussi aux autres médias libres et indépendants tels que le Canard Enchaîné, Politis, Basta! ou Reporterre, dont certains sont rassemblés dans la Coordination Permanente des Médias Libres.

Pour en revenir à Mediapart, je rajouterai une bonne raison de s’abonner, en plus du « club » contenant les blogs de nombreux lecteurs et lectrices que le site héberge : les soirées-débats du journal « Mediapart Live« , désormais tous les mercredis soirs, dont j’ai regardé de nombreuses éditions, souvent de très bonne qualité, avec de bons sujets et intervenants. En attendant une probable future « Mediapart TV »… En ces temps moroses, c’est donc une excellente nouvelle de voir le nombre d’abonnés à Mediapart être passé en 10 ans de 10 000 à 140 000! Et la suite des événements s’annonce passionnante si l’on en juge par la brochure des 10 ans de Mediapart, ou le Mediapart Live consacré à cet anniversaire, ci-dessous.

J’ai profité de cet article pour rassembler sur cette nouvelle page quelques exemples de médias libres et indépendants, et quelques noms de journalistes d’investigation que je suis de loin.

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Vive la ZAD!

Dans le flot ininterrompu des mauvaises nouvelles, on ne va pas bouder notre plaisir de voir cette année 2018 s’ouvrir avec l’abandon définitif du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, après 50 ans de lutte d’un mouvement exemplaire!

Malgré les différences, comment ne pas penser au dénouement du Larzac en 1981, et au superbe film « Tous au Larzac » que j’avais adoré en 2012? Comment surtout ne pas repenser à l’opération César, la même année, la rage qu’elle avait suscitée, et la formidable mobilisation qui s’en est suivie à laquelle j’avais eu la chance de participer? Par un incroyable scénario, c’est bien la bêtise du premier promoteur du projet et premier ministre d’alors qui aura permis de « nationaliser » la lutte comme jamais, pour en arriver à la victoire de cette semaine. Au-delà de cette étincelle qui a accéléré les choses, c’est surtout la force du mouvement collectif qui se dégage de cette victoire contre le projet: sans les zadistes qui occupent physiquement l’espace, la construction de ce projet aurait déjà commencé depuis plusieurs années et la bataille probablement perdue ; et sans les soutiens associatifs et politiques à la lutte et toute l’expertise citoyenne qui s’est développée comme jamais , il est aussi peu probable que le dénouement eut été le même. Merci donc aux zadistes et à toutes celles et ceux qui se sont mobilisées contre ce projet ces dernières décennies!

La lutte est cependant loin d’être finie puisqu’il s’agit de donner suite à cette Zone A Défendre, déjà devenue ces dernières années Zone Active et Débordante d’alternatives en tous genres. Pour en savoir plus et dépasser les clichés sur le sujet, je vous invite à voir le superbe film de Batiste Combret et Bertrand Hagenmüller, « Les pieds sur terre« , qui avait donné lieu à une très belle soirée d’ouverture des dernières rencontres Ad Hoc en septembre dernier au cinéma de Crest.

Plus récente, la récente émission « Quel avenir pour la Zad de Notre-Dame-des-Landes? » sur Mediapart vaut également le détour.

Et pour finir, la dernière vidéo d’invitation à l’événement du 10 février prochain pour que la solidarité continue et que la ZAD reste un vrai lieu de vie comme on fait plus dans ce bas monde!

Cette victoire montre que la mobilisation collective peut payer, et elle va donner un coup de boost à toutes les autres ZAD du pays et au-delà, comme pas loin de chez nous à Roybon en Isère, où l’association Pour les Chambaran SANS Center Parcs mène la lutte et a déjà enregistré de belles victoires.

Alors bonne année 2018, pleine d’autres victoires!

 

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Gaz de schiste en France : suite et fin?

La longue saga des gaz de schistes, démarrée en 2010 en France, revient sur le devant de la scène ces jours-ci avec la discussion de la « loi Hulot », le projet de loi sur les hydrocarbures, au Parlement. Avec plein de rebondissements!

Et un super décryptage des Amis de la Terre, ATTAC, 350.org et du collectif GDS du Pays Fertois sur ce sujet qui peut s’avérer techniquement bien complexe… Ce fut d’abord le premier coup de théâtre avec un changement en douce de la version du projet de loi présentée à l’Assemblée Nationale, différente de celle soumise pour avis à l’ensemble des acteurs quelques jours plus tôt, et désormais beaucoup moins ambitieuse!

Puis désormais la bataille des amendements à l’Assemblée Nationale, en commissions du développement durable et des affaires économiques la semaine passée, en plénière la semaine à venir, pour améliorer le texte de loi. Un certain nombre ont été adoptés cette semaine, mais le compte n’y est pas encore!

Si la fin de l’octroi de nouveaux permis d’exploration semble acquise, le débat se focalise sur les permis déjà existants, un sacré paquet : ! Et tout se joue dans cette citation du 27 septembre du dernier communiqué commun des ONG :

Selon Juliette Renaud, des Amis de la Terre France : “Le gouvernement refuse de s’attaquer au coeur du problème ! Nicolas Hulot s’est justifié en indiquant que selon lui, refuser une concession au motif de la lutte contre le changement climatique porterait atteinte aux “droits acquis” des industriels. Alors que ce projet de loi était censé “sonner la fin d’un modèle” selon les propres mots du ministre, le gouvernement s’obstine dans une logique du passé qui fait passer les intérêts économiques privés avant le climat, l’environnement et les populations”.

Concrètement, le gouvernement refuse d’octroyer automatiquement une concession à une entreprise détenant un permis d’exploration. D’où le problème pour les permis existants! C’est notamment le cas de celui qui touche notre territoire : le permis de Montélimar, accordé à Total, dont le flou de la situation et la saga judiciaire devrait donc se continuer…

De même, le gouvernement a refusé en bloc les les amendements visant à restreindre les importations d’hydrocarbures, qui correspondent à 99% de la consommation française, et à ne pas soutenir l’industrie pétrolière française à l’étranger!

Il est encore temps de se mobiliser avant le passage en plénière mardi 3 octobre, en participant à la campagne d’interpellation de nos députés sur ce site!

Et ce d’autant plus que la députée de notre circonscription, Célia de Lavergne, est rapporteure pour avis sur ce projet de loi, avis que vous pouvez consulter sur cette page.

Pour respecter l’Accord de Paris, il va falloir laisser dans le sol la grande majorité des réserves fossiles connues, donc ça commence ici, et maintenant!

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Vive la vélodrôme!

J’ai participé il y a quelques semaines à la balade intitulée « Baptème de la Vélodrôme de la Clairette au Brézème » organisée par l’association crestoise Vélo dans la ville, et je dois dire que j’ai été comblé!

J’avais déjà essayé de me frayer un chemin à vélo entre l’écosite d’Eurre et la ville d’Allex sans passer par la grande route départementale, assez fréquentée, mais l’exercice avait été plutôt… périlleux! Il fallait s’arrêter toutes les deux minutes avec sa carte IGN, on ne savait pas la qualité des chemins empruntés et si on allait devoir faire demi-tour quelques centaines de mètres plus loin, et surtout… malgré moult tours et détours, il était tout simplement impossible de rejoindre Allex en évitant complètement la grande route!

Mais tout cela vient de changer avec l’extension de la vélodrôme entre Allex et Crest! Quelle joie donc, quelques années plus tard, de reprendre une partie de cette virée, mais cette fois très bien aménagée, avec un revêtement confortable pour les chemins qui étaient auparavant trop cabossés. Et surtout, cette fois, un tracé direct et évident plutôt qu’alambiqué, grâce à une simple mais ultra efficace petite passerelle sur le ruisseau Riaille à Allex, LE point noir auparavant qui rendait tout plus compliqué! Ce fut donc une grande joie  d’avoir pu trinquer à la clairette de Die avec d’autres amoureux de la petite reine pour inaugurer cette nouvelle installation, un dimanche matin sous un soleil radieux, comme le montrent les photos ci-dessous.

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On peut donc désormais facilement tracer sa route à travers la plaine d’Allex et rejoindre la gare des Ramières depuis Crest lors d’une sympathique petite balade à vélo. Et même continuer jusqu’à la passerelle qui fait la jonction avec la ViaRhôna à Livron si on veut.

Le seul bémol de cette balade fut de constater le risque de confusion dans la signalisation entre cette vélodrôme et les autres circuits de la Drôme à vélo mis en place récemment par le départtement de la Drôme, circuits que je n’arrive d’ailleurs pas à retrouver en ligne…

Cette balade était si agréable et la passerelle semble si « simple » qu’on se demande vraiment pourquoi il a fallut attendre aussi longtemps avant de l’avoir? Et pourquoi la vélodrôme n’existe pas déjà depuis belle lurette jusqu’à Saillans, et au-delà jusqu’à Die et même jusqu’à sa source, à Valdrôme. Quand on connait le succès de la rivière drôme tous les étés, la quantité de sports nature dans notre Biovallée, et quand on a déjà pratiqué ce type de véloroute/voie verte, ça semble tellement une évidence!

Tracé vélodrôme

J’ai pu découvrir en ce qui me concerne ces dernières années la Loire à vélo dans l’ouest, le Tour du Lac du Der dans l’est, ou encore, plus près de nous, la Via Vercors du côté isérois du massif du Vercors. Tous de grands succès avec des cyclotouristes en pagaille! Avec une mention spéciale pour la Via Vercors et sa super signalisation qui permet d’aller visiter des paysans et artisans du coin tout au long du tracé.

C’est peu dire que nous disposons du même potentiel, et même bien plus, dans notre Biovallée. La vélodrôme devrait être depuis bien longtemps l’une des attractions touristiques majeures du territoire, avec différents tracés parallèles sur ses deux rives, nombre de boucles locales desservant les nombreux villages proches et leurs activités, commerces, artisans, producteurs, restaurants, tout cela une très grande partie de l’année vu le climat clément dont nous bénéficions. Et avec même l’intermodalité permise par les gares TER de Livron, Loriol, Crest, Saillans, Die et Luc-en-Diois, qui permettent de mettre son vélo dans le train comme je l’ai expérimenté moi-même à maintes reprises!

On croit donc rêver quand on lit dans les débats sur le sujet dans notre communauté de communes, par exemple à l’été 2015, l’intervention d’Hervé Mariton qui juge le coût du projet, moins de deux millions d’euros jusqu’à Aurel, « très élevé malgré les co-financements et qu’il faut limiter le coût d’un projet de cette nature par rapport aux finances de la collectivité ». Un commentaire plus que piquant quand on sait que le même homme est le fer de lance depuis des années d’un projet de centre aquatique au coût d’au moins 9 millions d’euros, à Crest, dont les bénéfices seront beaucoup moins bien partagés dans la vallée que ceux de la vélodrôme…

Vivement donc que la vélodrôme soit prolongée jusqu’à Saillans et bien au-delà, que des boucles thématiques soient crées et que des aires de pique-nique et autres bars et attractions fleurissent tout au long de son tracé!

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Cumulisme : sortie de Patrick Labaune par la petite porte

En cette journée de second tour des législatives, un rapide retour sur la fin un tantinet anticipée du cumulisme pour Patrick Labaune, ex-président du conseil départemental de la Drôme, qui a démissionné de son poste il y a quelques semaines pour d’obscures raisons politiciennes qui nous font détester la politique avec un très petit « p ».

Ne s’étant pas représenté à la députation cette année, il quitte donc la scène politique nationale par la petite porte, deux ans après avoir rechuté dans le cumulisme. On notera toutefois la performance de passer quasiment instantanément de deux mandats importants à… zéro, ce qui mérite d’être souligné!  Une guérison du cumulisme aussi soudaine et profonde qu’expéditive, un peu spéciale… Le hasard veut que cette piètre sortie arrive seulement quelques semaines après celle d’Hervé Mariton, son acolyte qui le suit depuis trente ans et leur combat fratricide pour la mairie de Valence en 1989.

Ailleurs dans le département, on notera la guérison également de Nathalie Nieson, députée de la 4ème circonscription de la Drôme jusqu’à ce soir, qui avait décidé de privilégier son mandat de maire de Bourg-de-Péage. En même temps, on ne donnait pas cher de sa peau si elle s’était représentée à la députation… On notera au passage qu’elle a publié un livre sur son expérience à l’Assemblée Nationale : « La députée du coin » (voir aussi les articles du Monde et de la Croix).

Il nous reste donc encore en Drôme le républicain Gilbert Bouchet, sénateur et maire de Tain l’Hermitage, et la socialiste Marie-Pierre Monier, sénatrice et maire de Vinsobres, qui cumulent encore leur poste de parlementaire avec un mandat d’exécutif local. Souhaitons-leur une guérison rapide et une meilleure sortie que celle de leurs petits camarades… avant de s’attaquer au cumulisme dans le temps!

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Cumulisme : premier clap de fin pour Hervé Mariton

Hervé Mariton a annoncé jeudi qu’il renonçait à se présenter aux prochaines élections législatives, mettant ainsi fin à 17 ans de cumul avec son mandat de maire de Crest (sans compter tous les autres). La phase terminale de la maladie du cumulisme aura donc bien duré 2 ans, comme je l’indiquais lors de mon dernier article sur le sujet en 2015. Soit très exactement la même durée que pour Didier Guillaume, entré en phase terminale en janvier 2013 pour en sortir miraculé en janvier 2015.

Et ce qui frappe à chaque fois, c’est la ferveur de ces miraculés qui, au fond du trou quelques mois ou années plus tôt, renaissent de leurs cendres et voient enfin la lumière au bout du tunnel. Didier Guillaume ne faisait ainsi plus aucune distinction entre ses mandats en 2013, avant d’avoir sa révélation et de réaliser deux ans plus tard que « les élus ne sont pas propriétaires de leurs mandats, qu’ils ne doivent pas se laisser happer par le pouvoir, et qu’il faut renouveler et rajeunir le personnel politique. »

Et quel fut le chemin d’Hervé Mariton? Dans la catégorie des cumulards invétérés, il faisait assurément partie de la tendance « furieux », défendant cette incongruité de notre système politique en Europe avec la plus grande ardeur, continuellement, inlassablement. Même l’adoption de la loi contre le cumul des mandats n’avait pas entamé sa foi, aggravant même la maladie du cumulisme. Malgré son infarctus et ses interrogations du moment,  il déclarait encore en février dernier, plein d’espoir :

« Il est très probable que le futur gouvernement (quel qu’il soit) revienne sur ce texte et qu’être député-maire soit de nouveau possible en fin d’année ».

Avant de retrouver aussi soudainement la raison cette semaine, et de dire plein de choses sensées comme :

Je crois dans la vie qu’il faut se ressourcer, inventer du neuf, se renouveler soi-même. On parle beaucoup de renouvellement en ce moment mais ce n’est pas uniquement le renouvellement par le changement des personnes. Chacun d’entre nous doit aussi être capable de changer et de se ressourcer.

Un témoignage qui aurait pu figurer en une du site Cumul Info Service, aujourd’hui malheureusement disparu, en 2012. Il lui aura donc fallu un peu plus de 90 jours pour s’en sortir, plutôt 1765, et cela malgré mes conseils avisés, mais c’est le résultat qui compte!-)

On a pu lire d’autres témoignages similaires de rescapés récemment, avec le vent du renouvellement qui souffle dans les rangs de nos parlementaires. Quand on lit autant de belles paroles dans la bouche de politiques après qu’ils aient été contraints et forcés de renoncer à une chose à laquelle ils tenaient plus que tout, on se dit qu’il en faudrait quelques dizaines de lois de ce type pour pouvoir les rendre encore plus heureux, et en faire plein d’autres, d’heureux! Ça devrait même être un critère de priorisation des mesures dans les lois concernant la vie politique : plus les parlementaires sont farouchement contre, plus il est urgent de le leur imposer!

Je sens donc déjà que malgré sa nouvelle vie, Hervé Mariton aura un peu de mal au début à soutenir publiquement la future loi de « moralisation de la vie publique » que prévoit Emmanuel Macron dans les prochaines semaines, incluant notamment la limite de l’autre cumul, celui des mandats dans le temps, avec pas plus de « trois mandats identiques successifs ». Pour un bonheur encore plus décuplé au moment de passer à son application!-)

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La délinquance en col blanc avant 2005, c’est fini!

Et voilà, c’est fini! La dernière session parlementaire de ce quinquennat s’est finie il y a quelques jours et dans l’ambiance électrique qui caractérise la période actuelle, on retiendra le courage et l’abnégation de nos parlementaires qui n’ont pas hésité à voter la loi sur la réforme de la prescription, qui efface comme une ardoise magique toutes les malversations politico-financières datant d’avant 2005! Ces menus problèmes ayant été réglés depuis, plus rien ne justifiait que l’on s’intéresse encore à de vieilles affaires sorties d’on ne sait où qui auraient pu empêché de dormir et fragiliser la santé de nos édiles. Ce vote historique devrait donc permettre de retisser un lien de confiance entre les parlementaires et leurs administrés, lien qui s’est un brin effiloché ces derniers temps. Il a donc été logiquement célébré comme il se doit sur la toile dans les vidéos ci-dessous que je vous invite à découvrir.

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